Comment fonctionne une ruche ?

Depuis des millénaires, les produits de la ruche font le bonheur des papilles de l’humanité tout entière. Ils permettent à chacun de profiter des vertus qu’ils apportent. Il est utile de connaître le fonctionnement d’une ruche : vous en savourerez votre miel avec encore plus de plaisir ensuite !

Comment fonctionne une ruche ?

Si vous souhaitez produire des miels, il est important de connaître le mode de fonctionnement des ruches avant d’investir dans du matériel apicole. Il faut dire que le rucher est un parfait modèle d’organisation où chaque individu est appelé à jouer pleinement son rôle pour la bonne marche de la colonie. On peut même dire que l’on assiste à un ballet très organisé, où chacun doit réaliser la tâche qui lui est assignée.

Le rôle de la reine dans la ruche

La reine joue un rôle majeur dans le bon fonctionnement de la ruche. Elle se démarque des autres abeilles grâce à son abdomen plus large et long que ces dernières.

Il s’agit la plupart du temps de l’unique femelle féconde dans une colonie. Les apiculteurs n’hésitent pas à marquer leurs reines avec une pastille de couleur, qui dépend du chiffre par lequel l’année se termine.

Ils utilisent une pastille bleue pour le chiffre 0 ou 5, contre une pastille blanche pour les chiffres 1 ou 6. La pastille jaune se rapporte aux chiffres 2 ou 7 tandis que la pastille rouge désigne les chiffres 3 ou 8. Enfin, la pastille verte se rapporte aux chiffres 4 ou 9.

Cette précaution permet aux apiculteurs de s’assurer que la reine demeure en bonne santé pour pondre les œufs.

La reine est destinée à pondre afin d’assurer la pérennité de la colonie d’abeilles. Elle vit en général dans la chambre à couvain qui se trouve en plein cœur du nid. Cette dernière abrite à la fois les œufs, les nymphes et les larves.

Quand le printemps arrive, la reine est en mesure de pondre jusqu’à 2000 œufs par jour, ce qui fait que les reines ne quittent pratiquement jamais les ruches. Ce sont les ouvrières qui nettoient ses excréments et la nourrissent régulièrement avec de la gelée royale.

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas les gènes ni l’arbre généalogique ni le statut qui fait une reine, mais son alimentation exclusivement faite de gelée royale depuis le stade larvaire.

Le rôle des ouvrières dans la ruche

Pour bien fonctionner, la ruche doit aussi pouvoir compter sur les ouvrières. Il s’agit des autres femelles du rucher.

Ces abeilles possèdent deux missions principales, à savoir l’entretien de la colonie et la fabrication du miel. Les ouvrières sont chargées de veiller sur les autres abeilles de la ruche, notamment en nourrissant la reine ainsi que les faux-bourdons.

Elles s’occupent en même temps du développement des larves. Lorsque la formation de leur dard est achevée, elles se placent alors à l’entrée de la ruche pour en assurer la protection.

Ces abeilles s’occupent de fabriquer le miel. Dans ce cadre, elles s’occupent de la fabrication de la cire et du transfert du nectar, sans oublier le butinage. C’est pourquoi certaines catégories de ces abeilles sont appelées des butineuses. Elles informent également les autres abeilles de la présence d’une source d’un bon nectar à proximité. Vous avez sans doute déjà entendu parler de la célèbre “danse des abeilles” ?

À part la production de miel, ces abeilles sont chargées de la ventilation de la ruche en battant des ailes de façon énergique : il faut que la température à l’intérieur de la ruche ne dépasse pas 35 °C pour permettre à la reine et aux larves de bénéficier d’un confort optimal. Il s’agit de maintenir un degré hygrométrique (ou taux d’humidité) constant à l’intérieur de la ruche.

Enfin, elles construisent les rayons indispensables pour les productions mellifères.

Les faux bourdons dans la ruche

Il faut également parler de la troisième catégorie d’abeilles dans une ruche. Il s’agit des faux boudons qui sont en fait des mâles dont la mission consiste à s’accoupler avec la reine.

Cette dernière ne s’accouplant qu’une seule fois, certains faux-bourdons ne pourront pas s’acquitter de leur mission. Les faux bourdons ne peuvent pas produire de miel ni protéger la ruche, car ils ne savent pas piquer.

Il arrive que ces faux bourdons soient chassés de la ruche par les ouvrières lorsque l’hiver arrive, car leur entretien nécessite des dépenses supplémentaires en nourriture et en effort.

En ce qui concerne la morphologie des faux-bourdons, ils possèdent des yeux imposants qui leur permettent de repérer très vite la reine pendant ses vols d’accouplement. Ces mâles se distinguent des ouvrières par leur corps plus gros et plus long.

Les éléments constitutifs d’une ruche

Même si vous n’êtes pas un passionné d’apiculture, il est toujours intéressant de connaître les éléments qui constituent une ruche. L’univers des abeilles est tellement passionnant que vous pourriez bien déguster votre miel encore plus savoureusement en sachant comment il est fabriqué !

En premier lieu, il y a le corps de la ruche. Elle permet aux essaims d’abeilles de stocker des provisions lorsqu’il fait froid. Le corps de ruche est un peu le “coin réserve” du stockage.

De l’autre côté, il y a la planche d’envol ou planche de base. Elle sert essentiellement de piste de décollage et d’atterrissage aux abeilles qui font la récolte du nectar dans les fleurs des environs.

Enfin, il ne faut pas oublier les hausses. Il s’agit de plusieurs caisses destinées à récolter le miel par l’apiculteur. Pour rappel, il existe des cadres amovibles suspendus verticalement dans le corps et les hausses. Ils permettent aux abeilles d’y construire les rayons de miel.

Les abeilles dans le rucher

Après leur naissance, les jeunes abeilles sont nourries avec le pollen récolté par les abeilles butineuses. De cette façon, les premières peuvent elles-mêmes fabriquer de la nourriture larvaire pour une durée d’une semaine.

Ensuite, ce sont les abeilles nourrices qui les remplacent. Il suffit de 15 jours pour que la petite abeille devienne une abeille cirière.

Par la suite, elle va réaliser des vols de localisation et d’orientation. Ce qui va la transformer en butineuse. Elle a alors pour mission de prélever le nectar, et parfois de collecter le pollen, pendant des périodes bien spécifiques.

Rappelons qu’en cas de production de miel certifié biologique , les ruchers doivent être installés à proximité d’une zone sauvage ou à agriculture bio.

À son retour dans la ruche, l’abeille receveuse l’aide pour prendre sa cargaison alimentaire. C’est ce que les spécialistes appellent la trophallaxie.

Il faut d’ailleurs souligner qu’une abeille peut occuper un des 7 postes suivants au sein de la ruche :

Poste de nourrice: elle va nourrir les larves et leur donner les soins dont ils ont besoin ;
Poste de ventileuse: elle bat des ailes énergiquement afin de maintenir la température en dessous de 35 °C en permanence à l’intérieur de la ruche ;
Poste de gardienne: elle défend la ruche contre d’éventuels envahisseurs ;
Poste d’architecte: elle construit les rayons de cire et les alvéoles ;
Poste de butineuse: elle récolte le nectar et le pollen afin de nourrir toute la colonie ;
Poste de manutentionnaire: elle transporte toutes sortes d’objets à l’intérieur de la ruche ;
Poste de nettoyeuse: elle se débarrasse des excréments afin d’assurer la propreté de la ruche.

C’est grâce à cette parfaite organisation, que les abeilles nous fournissent du miel, l’un des nectars naturels les plus bénéfiques qui soient, au niveau cosmétique, nutritionnel et thérapeutique.